Pour rendre croustillants 1500 poulets, il faut du savoir-faire et de la détermination. Daniel Dekumbis en a à revendre et la tâche ne lui fait pas peur. Aidé par Gérald Locher, il va œuvrer pendant trois jours pour réjouir les papilles des Sierrois et des autres habitués. «Les premières fois, je n’étais pas très bien, maintenant j’ai l’habitude», signale-t-il en riant.
Un zeste de calcul s’avère nécessaire avant les traditionnelles festivités. Dans les trois grands grills, la volaille doit cuire pendant deux heures. Chaque installation peut accueillir jusqu’à 100 pièces de 900 grammes, soit 200 portions. Chaque demi-heure en moyenne lors de forte affluence, une cuisson est lancée avec toujours le souci de la qualité.
«On est très attentif, on utilise des sondes et il n’est pas question de laisser partir de la viande qui n’est pas prête même si la file d’attente s’allonge un peu.»
De même, la règle est de ne pas recuire un poulet le lendemain. S’il reste quelques pièces, les bénévoles les dégusteront. Depuis quelques années, la technique a été modifiée. «On n’utilise plus de charbon mais des grils électriques dotés de vitres qui permettent de conserver la chaleur et de gagner une heure sur le temps de préparation.»
Serge Roh, porte-parole de l’association organisatrice, précise à l’intention de tous les gourmets que tous les gallinacés qui seront servis proviennent de Suisse.
De la musique pour pimenter la rencontre
Le rendez-vous ne serait pas complet sans toutes les animations musicales planifiées. Pour cette 18e édition, six musiciens du Val d’Aoste égayeront la soirée de vendredi. Bien sûr, cette programmation s’intitulera «Poulets-Poulettes». Samedi le groupe sierrois Ray Minster Band a projeté une ambiance rock’n’roll. Ensuite, Jean-Robert Chappelet, surnommé le prince de l’accordéon, sera de la partie. Celui qui participe à une émission sur TV8 Mont-Blanc sera accompagné par Carole Montmayeur.
Comme la fête a une vocation familiale, des animations pour enfants ont été encore prévues. Les organisateurs signent tous les étés de jolis succès. «Nous accueillons entre 5000 et 6000 visiteurs chaque année», se réjouit Serge Roh. «C’est difficile de donner une fréquentation plus précise car l’entrée est gratuite et les conditions météorologiques jouent un rôle.»
La Fête du poulet a été imaginée pour le passage de l’an 2000. «Toutes les villes du Valais étaient en quête d’une animation inédite pour marquer ce cap important.» Le groupement des commerçants a eu l’idée de cette manifestation et plus tard, une association a été spécialement créée pour la mettre sur pied le week-end du Jeûne fédéral. Une tente de 700 mètres sera montée sur la place de l’hôtel de ville.