Vous reprendrez bien un peu de nectar valaisan? La proposition est tentante. Surtout lorsqu’on est détendu, confortablement allongé. Au spa de l’hôtel Bella Tola à Saint-Luc, ce n’est pourtant pas des verres de dégustation qui sont servis mais des soins très spécifiques.
Les propriétaires ont introduit récemment dans leur offre la vinothérapie qui remporte déjà un joli succès. «Nous avons sélectionné du marc de cornalin lors de la dernière vendange et les lies de pinot noir issues du soutirage dans le tonneau ont été asséchées au soleil à 1652 mètres d’altitude», explique Anne-Françoise Buchs qui a bénéficié des conseils avisés de son frère Christian Favre.
C’est chez Maurice Zufferey, à Muraz, que ces matières premières ont été sélectionnées. Le vigneron-encaveur a été enthousiasmé par le concept. «C’est une excellente idée d’utiliser ces produits naturels et sains.» Leurs vertus, Anne-Françoise Buchs les connaît bien. Ses souvenirs d’enfance ont inspiré ce nouveau projet. «Il était devenu urgent et évident pour moi de puiser dans ce terroir de proximité pour faire partager les bienfaits de la vigne.»
Dans un canton vitivinicole, ce type de soins n’est pas encore répandu. Pourtant, des applications datent de plusieurs siècles. «L’emploi du raisin en cosmétologie remonte au XVIIe siècle, à la cour de Louis XIV, où il était à la mode de s’appliquer du vin vieilli sur le visage pour donner de l’éclat au teint.» Bien sûr, la recette a changé aujourd’hui mais pas les bienfaits.
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