Une grande partie de la mythologie du blues s’est construite autour du fameux «crossroad» de Clarksdale, Mississippi, là où Robert Johnson aurait vendu son âme au diable pour devenir virtuose. La légende imprègne aujourd’hui encore ce style et l’imagerie déployée sur les trois accords fondamentaux du style et certainement que le jeune Philipp Fankhauser, dans ses rêves bleu électrique de son adolescence, s’en était gorgé lui aussi.
Depuis, le bluesman de Thoune a pris beaucoup de carrefours et a croisé la route de grandes figures de la musique, pour beaucoup disparues aujourd’hui. Et il continue de porter fièrement l’essence d’un genre qui ne tolère pas l’imposture ou le faux-semblant. A 56 ans, avec seize albums à son actif et ses quelque 80 dates de concerts par année, il n’a plus grand-chose à prouver. Si ce n’est à lui-même. «C’est un peu pour ça que j’ai intitulé mon dernier album «Let...