Il y a quelque chose qui s’allume dans son regard quand il raconte comment tout ça lui est venu. Le goût de la basse, de cet instrument fondamental, qui donne à la fois l’assise rythmique et mélodique à tout ensemble instrumental.
Etre au cœur de la musique, décider de la couleur d’un accord, du poids d’un groove, tenir dans ses doigts le calme et la tempête. «Tant que le bassiste n’a pas joué sa note, un accord peut dire tout et son contraire», explique Patrick Perrier dans la cafétéria de l’Ecole de jazz et de musique actuelle à Martigny, où il dispense son savoir. «J’étais attiré par la guitare, la batterie. Mon père musicien savait que les groupes manquaient toujours de bassistes. Il m’a encouragé en ce sens. Et quand j’ai entendu «Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band» et la basse de Paul McCartney, ç’a été une révélation.»