Il aime voir derrière le réel, Olivier Lovey. Il le dit lui-même, sa photographie est un «art de l’évasion». Et qu’il s’agisse de sa série «Heimweh» (mal du pays) habitée par la mélancolie fantomatique d’un canton de traditions éteintes, de son immersion au sein du moto club valaisan des Snakes – affilié à la maison mère des Hells Angels – ou des anamorphoses de ses «Miroirs aux alouettes», son regard cherche toujours le décalage, l’ouverture vers une autre réalité esthétique.
Pour un mois, justement, ce sont six images issues de cette série de photographies en trompe-l’œil, captures d’installations réalisées à chaque fois in situ, qui habitent les vitrines de Zone 30 Art public, galerie offerte aux regards des passants au centre de Sierre. Pour l’artiste, qui a souvent fait vivre ses images dans l’espace public – la vague monumentale installée dans le hall de la gare de Vevey, l’image...