Soigneusement enroulés dans un coin, les câbles attendent d’être branchés. Parfaitement alignés contre le béton, les spots gardent tête baissée. Dans la salle plongée dans le noir, les strapontins sont remontés. Fermé depuis octobre, le Théâtre du Crochetan à Monthey est entré dans une profonde somnolence. Un état comateux mais pas la mort. Car sous la cendre couve la braise. Cette petite incandescence, on la doit au danseur et chorégraphe Nicolas Turicchia.
Accueilli fin novembre, le Bagnard a fait sienne cette coquille vide. Vendredi soir, il présentait le fruit de sa résidence à une poignée de professionnels de la scène romande. «Iceberg», c’est le nom de sa dernière création. Des briques, des toiles de jute et quelques projecteurs disposés en rectangle. Le décor choisi est une fois de plus minimaliste. La marque de fabrique de l’artiste qui travaille beaucoup sur l’épure. Et qui poursuit une réflexion sur la mémoire...