Sur fond d’Aerosmith qui tourne à plein tube – diffusé sur vinyle bien entendu –, une bonne brochette de férus sillonne les stands des marchands présents sur les lieux. Le choix est hallucinant. De l’album mythique des Beatles jusqu’au répertoire fado, presque tout y est. Le goût du vinyle n’est pas seulement musical, explique un jeune amateur venu avec son épouse: «C’est aussi une fascination pour l’objet en lui-même.» Ceci est immédiatement confirmé par une jeune femme, eau à la cave et bonnet retroussé, que l’on peut voir sortir le disque microsillon de Jonny Cash de sa pochette pour en contempler la techinique de fabrication. «Comme bien d’autres objets produits autrefois en série, le vinyle est devenu un objet de collection, un symbole d’une période révolue», lance un commerçant pour expliquer l’attrait qu’exerce sur lui l’objet fétiche.
Vieux magazines et gramophones
Le vinyle n’était du reste pas le seul tremplin à un retour dans le temps: entre autres antiquités qu’il était possible de dénicher, dans un recoin de table par exemple, se trouve un numéro du magazine féminin «Mlle âge tendre» publié en juin 1972 avec Johnny Hallyday en page de couverture. Celles et ceux pour qui remontrer au années soixante n’était pas suffisant ont eu l’occasion, cette année spécialement, de découvrir des gramophones datant de 1877 accompagnés des explications toujours éclairantes de Pierre-André Perrin de la fondation Guex-Joris. AG
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