C’était, comme le dit Gabriel Bender, «la fin d’un monde». Quand les faits surviennent, en 1857, le petit village de Morzine est encore rattaché à un duché de Savoie sous domination sarde mais basculera bientôt en mains françaises, celles de Napoléon III et de son Second Empire. «C’est aussi la fin du patois, on passe d’une imprégnation très forte de la foi catholique aux vents révolutionnaires… La France est sens dessus dessous, Paris se transforme sous l’impulsion de Georges Eugène Haussmann, on creuse les canaux de Suèze et de Panama…» La révolution industrielle fait basculer le siècle vers la modernité. Mais celle-ci est encore loin de Morzine, village déserté par les hommes qui trouvaient de l’embauche dans les villes, loin de la peur du diable et du péché instillée dans les esprits par le fanatisme dévoyé du curé Pinget et du concupiscent vicaire Cottet.
Les faits tels que connus
C’est...