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«Les folles de Morzine», quand la réalité historique dépasse la fiction

Le sociologue et historien Gabriel Bender signe le 11e volume de la collection Gore des Alpes. Un roman centré sur un épisode douloureux de l’histoire de Haute-Savoie, qui vit des dizaines de femmes de la commune se dire possédées par des diables.

09 juin 2021, 12:00
Les possédées de Morzine lors de la cérémonie de confirmation de 1864, épisode particulièrement houleux de l’événement. Tableau de Laurent Baud, artiste peintre et maire de Morzine au moment des faits.

C’était, comme le dit Gabriel Bender, «la fin d’un monde». Quand les faits surviennent, en 1857, le petit village de Morzine est encore rattaché à un duché de Savoie sous domination sarde mais basculera bientôt en mains françaises, celles de Napoléon III et de son Second Empire. «C’est aussi la fin du patois, on passe d’une imprégnation très forte de la foi catholique aux vents révolutionnaires… La France est sens dessus dessous, Paris se transforme sous l’impulsion de Georges Eugène Haussmann, on creuse les canaux de Suèze et de Panama…» La révolution industrielle fait basculer le siècle vers la modernité. Mais celle-ci est encore loin de Morzine, village déserté par les hommes qui trouvaient de l’embauche dans les villes, loin de la peur du diable et du péché instillée dans les esprits par le fanatisme dévoyé du curé Pinget et du concupiscent vicaire Cottet.

Les faits tels que connus

C’est...

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