Figure militante pour la reconnaissance de l’art aborigène en Europe, Bernhard Lüthi a transféré toutes ses archives à la Fondation Opale, à Lens. Des milliers d’images et de documents qui seront à terme mis à la disposition du public.
Ces archives «sont aujourd’hui inventoriées et conservées, pour être ensuite numérisées», a indiqué la Fondation Opale jeudi dans un communiqué. Ces prochaines années, elles seront consultables par les chercheurs et le public.
Né à Berne en 1938, Bernhard Lüthi est un artiste autodidacte, activiste et commissaire d’expositions. Dans sa jeunesse, il fait partie du mouvement constructiviste suisse et travaille, notamment, pour des collectionneurs tels que Maja Sacher.
Son engagement pour l’art aborigène remonte au milieu des années 70. Dès son premier voyage en Australie, «il s’intéresse et documente l’art pariétal et noue des liens d’amitié avec des artistes et activistes aborigènes», précise la Fondation Opale.
Expositions en Europe
Bernhard Lüthi contribue à faire connaître l’art aborigène d’Australie en Europe à travers des expositions, comme «Magiciens de la Terre» en 1989 à Paris ou «Aratjara, Art of the first Australians» en 1993-94 à Düsseldorf, Londres et Copenhague. Actuellement, il vit à Genève.
La vocation de la Fondation Opale est «de faire rayonner l’art aborigène contemporain via des expositions, des résidences, des conférences et le soutien académique». A sa tête se trouve Bérengère Primat, qui parcourt depuis plus de quinze ans l’Australie à la rencontre du peuple aborigène.