Les fans avaient pu craindre qu'avec les départs différés en 1996 et 2006 des frangins fondateurs Max et Igor Cavalera (Soulfy, Cavalera Conspiracy), Sepultura ne perde son âme ou son inspiration. Et que l'album de l'apogée, «Roots» (1996) n'ait pas de digne successeur. Mais le groupe brésilien, fort de ses trente-quatre ans d'histoire, a montré qu'il avait planté ses racines suffisamment profondément dans sa terre pour résister à toutes les tempêtes et qu'il pouvait garder intactes sa puissance et sa pertinence.
Syncrétisme métallique
Fondé en 1984 à Belo Horizonte, Sepultura s'est distingué sur la scène metal planétaire en incorporant progressivement dans sa musique des influences ethniques, des percussions tribales, et en faisant évoluer son style intelligemment en intégrant à son trash metal originel des éléments punk hardcore, metalcore, voire industriels. Un phénomène planétaire, donc, pour lequel l'attachement des afficionados n'a pas faibli en plus de trois décennies.
Rien d'étonnant à ce que le concert de ce mardi 7 août au Port Franc de Sion affiche complet. Une bien belle façon de préfigurer la saison à venir pour le club sédunois.