Là où beaucoup d’artistes adoptent le tracé linéaire, l’évolution temporelle unidirectionnelle, Laurence Revey vit ses (r)évolutions artistiques différemment. Comme une succession de cycles qui ne cessent de s’élever dans une quête d’«excellence et de perfection» esthétique qui peut parfois dérouter. Ses mots, forts, il faut ici les comprendre dans une signification simple. L’excellence et la perfection recherchées ne sont pas désincarnées. «Je crois que je cherche plutôt l’état de grâce dans les éléments les plus humbles du quotidien. Mon instrument, c’est la vie, et ma voix, c’est mon corps…» souffle-t-elle.
A la croisée des mondes
Son tracé, la chanteuse ne l’a jamais lâché. De ses débuts assez fracassants, patois et références vernaculaires portés par une pop «crossover», comme elle la définit, jusqu’à ses expérimentations électro-nordiques ou ses aspirations au sacré dans ce qu’il a de plus élémental. Elle revisite, reprend, transforme, recrée, avance et emmène toujours ses racines profondément plantées...