Première salle. Et face à l’entrée, le «Porteur de feu» de Christine Aymon reçoit le visiteur. Et qui invite à pénétrer dans le syncrétisme élémental de l’artiste. Un être singulier, tête de cervidé sculptée, coiffée de branchages qui plongent vers le sol, guide paisible et impassible qui tient la connaissance au creux de ses mains. L’atmosphère qui imprègne l’espace et les murs de la Galerie Oblique est saisissante et le voyage immédiat. Vers des terres oniriques où règne la sagesse des peuples premiers, mais aussi une conscience aiguë du présent. C’est d’ailleurs le titre de l’exposition: «C’est aujourd’hui».
L’artiste, entre l’invisible et le visible
«C’est comme ça que les images se manifestent à moi», sourit malicieusement l’artiste en faisant visiter les espaces. «Les choses sont là, autour, et tout à coup, il y a comme un flash. Tout de suite, je note. Après, je prends, je prends pas, je travaille...