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Jean-Marie Moos: la scène valaisanne perd une voix et un charisme

Le chanteur du groupe Psychose est décédé tragiquement le 29 mars dernier et laisse un grand vide dans la scène musicale valaisanne.

03 avr. 2018, 14:46
Jean-Marie Moos, sur la scène du Sierre Blues Festival 2017.

«On était des copains qui sont devenus des musiciens et pas des musiciens qui sont devenus des copains»… La voix prise par l’émotion, c’est ainsi que le guitariste David Bétrisey évoque le souvenir de jean-Marie Moos, dit Jeannot, la voix et le frontman de Psychose, groupe né à Ayent en 1987 de l’amitié et des rêves de gloire de cinq gamins de la classe 1969. La nuance est de taille. C’est elle qui a certainement permis à la bande de durer autant, et de passer autant de temps ensemble sur les scènes du Valais et d’ailleurs. «Après notre dernier concert, on avait décompté 365 concerts durant l’histoire du groupe. On a passé une année pleine sur scène ensemble, Jeannot et moi. C’est ça que je garde…»

Membre d’origine avec le chanteur, David Bétrisey raconte celui qu’il décrit comme «son frère et même plus que ça…» «Il avait un charisme et une énergie uniques. Il n’y a pas eu un seul concert où il n’a pas fini debout sur un bar, une table, où il n’a pas réussi à embarquer les gens derrière lui. Il était comme ça, passionné, excessif, magnifique.» Le musicien évoque encore la transfiguration par la scène de l’homme, «en général en costard-cravate à la ville, mais dès qu’il arrivait même en répète, il fallait qu’il change de peau.» La peau d’un rockeur dans l’âme, fan comme ses collègues des légendes du rock’n’roll, AC/DC en tête. «Quand on a commencé, on jouait quinze chansons à nous et 15 reprises d’AC/DC…»

Les gamins d’Ayent n’auront peut-être pas eu le destin des Australiens, mais ils auront connu un beau parcours, jouant à peu près partout où il est possible de monter un ampli en Valais. «On a fait tous les coins et recoins ensemble. Et pour nos 30 ans, on a eu cette chance énorme de jouer avant ZZ Top au Sierre Blues Festival. Silvio Caldelari nous a fait un cadeau immense.» Un concert qui restera comme un point d’orgue pour la famille de Jeannot, son épouse et ses deux enfants, les musiciens, les amis, les proches, qui même dans la douleur garderont cette image du chanteur en scène, si fier et heureux de partager ces instants magiques avec ses copains de toujours. A tous, la rédaction du «Nouvelliste» présente toute sa sympathie.

 

 

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