sa voix aux trémolos si caractéristiques porte moins. Normal, me direz-vous, à 70 ans. Mais le souffle créateur, lui, est bien là et le sens mélodique, toujours aussi aiguisé. Fringant, l’œil rieur, le cheveu ras, Julien Clerc sort un 24e album studio «A nos amours» plein de lyrisme. Preuve que le chanteur français à l’élégance rare sait s’entourer de nouvelles plumes pour durer sans s’ennuyer ni lasser.
Après cinquante ans de carrière, sortir un album, est-ce toujours le même émerveillement?
Ah oui, peut-être même encore plus qu’avant car plus le temps passe, plus il faut prouver. Il y a donc de l’émerveillement mais aussi une peur supplémentaire. A mes débuts, j’étais assez inconscient (rire).
Mais y a-t-il quand même de la joie?
La joie, c’est celle d’être toujours un artiste créatif, capable d’inventer des mélodies, des chansons. C’est celle d’être suffisamment frais pour continuer d’être inventif.
«A nos amours»,...