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Glis: une inimitié gravée dans la pierre

Pour ce nouveau volet de la série consacrée aux trésors de l’art patrimonial valaisan, l’historien d’art Bernard Wyder emmène le lecteur à Glis, à la découverte de la chapelle Sainte-Anne.

12 sept. 2020, 12:08
Sur l'autel, Georges Supersaxo a fait représenter toute sa famille selon l'arbre généalogique de Jessé.

«Ce que je veux montrer ici, c’est cette rivalité historique entre Matthieu Schiner et Georges Supersaxo, avec comme otage une chapelle…» En franchissant le seuil de l’église Notre-Dame de Glis, Bernard Wyder ne s’attarde pas près du somptueux maître-autel, ni ne scrute les vitraux. Son attention se porte d’emblée sur une alcôve latérale qui marque l’emplacement de la chapelle initialement bâtie par Georges Supersaxo en 1519. Là trône un autel où toute la famille Supersaxo est représentée. «C’était une chapelle de commémoration. Il s’y réfère à l’arbre généalogique de Jessé, dont le dernier rameau est le Christ. Lui fait jouer à sa famille le rôle des descendants.» Une inclinaison au culte de la personnalité qui se retrouve gravé dans les murs, jusqu’au conflit qui l’oppose à son ex-protégé Matthieu Schiner, prince-évêque de Sion.

Des ennemis intimes

@Sacha Bittel

Il se trouve que la chapelle originelle fut construite par le même...

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