Il est l’une des plumes les plus précieuses et élégantes de la chanson romande. Une plume qui aime gratter dans les marges pour trouver sous la trame du papier l’inattendu. La campagne en ville, l’imagination végétale qui poussait sans tuteur depuis son balcon lausannois, ces petits films en super 8 qu’il prenait sur scène avec lui pour donner corps à sa poésie. François Vé avait encore laissé son inspiration le guider à travers le monde, à vélo, en bateau, en train, pour l’album «La tentation du sel» (2012).
Ce sel, qu’il avait été chercher loin, il le trouve aujourd’hui au plus près de ses racines dans son projet «Helvetica». «J’ai des origines bernoises du côté de ma mère mais la langue ne m’avait pas été transmise. J’ai eu envie de creuser ce sillon», explique-t-il. De ces premiers titres en bärndütsch, d’autres ont suivi, en romanche, en italien, et la démarche...