«Il existe un lien entre l’encre et la nuit», écrivit Léonard Valette. Sur l’une de ces centaines de pages noircies lors de nuits blanches, buvards assoiffés de ténèbres intérieures jusqu’à l’épuisement qui vient avec l’aurore. Jusqu’au sommeil, enfin. Des pages retrouvées après le décès tragique du peintre et poète valaisan qui s’est donné la mort en 2005. Cette pensée torturée, éparpillée, est aujourd’hui rassemblée dans un nouvel ouvrage publié par son frère Hervé Valette. «La confidence du soupir» (Editions Monographic) est un recueil dur, éprouvant, témoignage d’une disparition consciente, présenté sous la forme d’un entretien en miroir, de Léonard à Léonard.
«Il fallait que ces mots voient le jour»
La solitude, gouffre sans fond, l’errance, la quête aussi absolue que désordonnée de l’amour des autres, les fulgurances littéraires et picturales crevant le rideau d’ivresse que le peintre et poète avait dressé devant son regard… «Ces mots sont si tranchants, si...