On se souvient de Sean Connery, alias James Bond, au volant de son Aston Martin sur la route du col de la Furka, poursuivant Auric Goldfinger («Goldfinger, 1964). Plus tard, il y eut «Sunstroke» (2015), de Nikita Mikhalkov, tourné au Bouveret. Sans compter les films de notre Ursula Meier nationale, qui affectionne tout particulièrement la région du Chablais. Les producteurs apprécient le terrain de jeu varié qu’offre le Valais, les paysages grandioses ainsi que les lieux symboliques tels que le Cervin, les villages pittoresques, les monuments historiques ou la mixité entre plaine et montagne. Le Valais a un fort potentiel cinématographique, c’est certain.
Plus-value à long terme
C’est sans doute pourquoi l’Etat du Valais a mis sur pied une nouvelle structure baptisée Film Location Valais, destinée à attirer les productions internationales en quête de paysages et de décors saisissants. Le Conseil d’Etat nomme les membres de la Valais/Wallis Film Commission (VWFC), organe qui sera chargé d’assurer toutes les décisions stratégiques.
Les activités opérationnelles du projet (acquisition de tournages, développement du réseau et des compétences, soutien technique et logistique, coordination) seront assurées par le Film Commissioner, collaborateur intégré à la structure de Valais/Wallis Promotion (VWP) et dont l’objectif est de capitaliser sur les opportunités et retombées des tournages pour promouvoir le Valais, indique le communiqué émis par le canton. En fonction de l’intérêt du tournage et du film pour la région, la VWFC accordera par ailleurs une subvention à ceux qui choisiraient le Valais.
Ambitions européennes
Qui plus est, Film Location Valais sera un vecteur important pour un secteur en pleine croissance en Valais. Les talents et compétences cinématographiques de la région y trouveront un véritable allié et l’organe pourra faire office d’incubateur de projets. Le Valais ambitionne ainsi de devenir un lieu reconnu et attractif pour les productions cinématographiques en Europe.
«Nous ne pourrons évidemment pas régater avec les grandes destinations, mais nous souhaitons que le Valais devienne l’endroit idéal où il est possible de faire un film dans les délais et les moyens à disposition», ajoute Eric Bianco. Le canton, qui croit à la plus-value économique à long terme que peut apporter la structure, se donne quatre ans pour y parvenir