Depuis le début de la crise sanitaire, la concertiste Estelle Revaz se bat à tous les niveaux du fédéralisme pour que son secteur d’activité – la musique classique et la culture en général – ne soit pas l’éternel sacrifié des restrictions et des interdictions promulguées par les autorités fédérales et cantonales. Les nouvelles mesures annoncées ce vendredi 11 décembre à Berne sont «injustes et discriminatoires», comme elle l’a écrit dans une lettre ouverte adressée à la présidente de la Confédération Simonetta Sommaruga.
Estelle Revaz, quel est votre regard face aux mesures annoncées ce vendredi par le Conseil fédéral?
On ne peut même plus parler de catastrophe. Là, il s’agit d’une décision délibérée de sacrifier un secteur qui s’est montré extrêmement solidaire devant la crise, extrêmement résilient aussi. Les acteurs du milieu ont accepté avec beaucoup de courage les mesures. Ils ont su se réorganiser dans des temps records, pour reformater...