On dit que les journalistes ne sont pas un bon public. Il n’y a qu’à assister à une projection de film pour la presse pour s’en rendre compte: Kev Adams et son Aladin ne déclencheront pas des avalanches de rire au sein des spectateurs-journalistes. En même temps, dans ce cas précis, ça peut se comprendre.
Il y a quelques années à Lausanne, par un après-midi presque comme les autres, j’assistais à la projection de presse de «A. I. Intelligence artificielle», de Steven Spielberg. Après une courte pause, on enchaînait avec un film taïwanais à dix lignes de dialogue au maximum. La séquence d’ouverture montrait un homme qui buvait du thé dans la pénombre et sans un bruit, dans un plan-séquence d’au moins deux minutes. Dans le silence de salle retentit une sentence qui déclencha l’hilarité: «Ah!…. Enfin du cinéma!» C’était la voix de Freddy Buache, avec son accent inimitable –...