On la surnomme «La femme aux boucles d’oreilles». Dans l’une des salles du Pénitentier à Sion, son portrait trône. Port altier, traits fiers. Née à la fin du XVIe siècle, elle est une figure progressiste, farouchement libérale-radicale, et l’épouse d’un mari conservateur contre les idées duquel elle aura lutté dans un secret relatif toute sa vie. Dans la pièce attenante du musée sédunois, son salon secret, qui peut évoquer une loge maçonnique, avec au sol du damier au cœur duquel sont insérés des objets historiques, symboles du pouvoir économique et politique en place, que la rebelle pouvait fouler aux pieds en recevant ses amis partisans de ses idées.
Le souffle est romanesque et pour tout dire en bonne partie fictif. Ce destin est l’un des cinq imaginés pour le Réseau Musées Valais par le curateur Benoît Antille et les artistes Oystein Asan et Paolo Chiasera dans le cadre d’un projet...