Elle le dit sans faux-semblants, avec cette justesse qu’elle poursuit continuellement dans l’interprétation des œuvres qu’elle choisit – Franz Liszt avant tout autre ces derniers temps. Entre la technique et le sentiment, entre l’éther et le mercure. Entre la joie des concerts, du partage et la déception des annulations qui sont survenues juste avant que Beatrice Berrut ne se lance dans une série de concerts internationaux, en Allemagne, en France, en Suisse également, dont elle se réjouissait beaucoup. «C’est vrai que durant les deux premières semaines. J’ai vraiment accusé le coup. Il m’a fallu ce temps-là pour retrouver un cap, une direction. Bon, je peux continuer de travailler mon piano, c’est une chance, mais quand tu ne sais pas quand sera ton prochain concert, c’est travailler un peu à vide…»
«C’est une situation compliquée»
D’autant que lorsqu’on arrive comme elle à ce statut de concertiste internationale, le temps normal est...