Ce jour-là, elle s’en souvient comme si c’était hier. C’était presque hier. Parce que le temps passé à vivre sa passion, on ne le compte pas. Barbara Tobola, alors jeune étudiante de première année à l’Université de Berne avait passé en douce son concours d’entrée à l’Ecole supérieure d’art dramatique de Genève, sans rien dire à ses parents. Parce que l’envie de théâtre, elle la cultivait comme un jardin secret depuis ses premières expériences au cycle d’orientation de Conthey qui lui avaient permis de vaincre sa timidité.
«Tu vas faire ce que tu aimes»
«Ma mère l’avait appris parce qu’elle m’avait croisée par hasard à Genève. Elle avait été très compréhensive et avait dit qu’elle annoncerait mon changement de cap en douceur à mon père», raconte-t-elle depuis le foyer du TLH-Sierre, où elle répète la pièce «Les conquêtes de Norman» d’Alan Ayckbourn, qui sera jouée à la fin mars. «Le...