André Raboud est un maître du noir. Comme Soulages, comme Malevitch avec son «Carré noir sur fond blanc», il sait que cette couleur se mérite. Qu’elle ne révèle sa lumière qu’au prix de l’effort, au bout de la confrontation ou du dialogue, quand les tensions se relâchent enfin et que l’obscur se met à briller.
En pénétrant le Crochetan, c’est pourtant «Porte pour un ange», œuvre aux douces lignes sculptée dans un bloc de cristalline blanche du Vietnam, qui invite à entrer, à se laisser attirer par la densité, la gravité des granits d’Inde, d’Afrique, des sculptures de serpentine. «Ces derniers temps, j’ai envie de sculpter en blanc… C’est l’autre pendant, je suppose, le contraste entre le clair et l’obscur», explique-t-il dans l’ouvrage «André Raboud: retour aux sources» qui paraît pour le 70e anniversaire de l’homme en écho à cette exposition du même nom.
Le cercle parfait
Retour aux sources…...