On la voit d’abord au bas des escaliers de l’aula du lycée-collège de la Planta, attendant calmement d’entrer dans la salle alors que l’air vibre de l’effervescence de 400 étudiants impatients de lui décocher leurs questions. Vêtue de noir jusqu’au cache-oreille qui la protège du froid mordant, Amélie Nothomb semble se mouvoir à une vitesse autre. «A son arrivée, on l’a emmenée à Tourbillon. Elle a gravi la montée avec une facilité incroyable. Elle nous a semés», raconte Romaine Crettenand, professeure de français à l’origine de la rencontre. «Je viens du Plat Pays mais ma petite enfance je l’ai vécue dans un village de montagne près de Kobe au Japon… Depuis, j’ai faim de montagnes, c’était une idée formidable de me laisser grimper là-haut», s’amuse-t-elle.
Un dialogue nourri
Prendre de la hauteur pour mieux replonger ensuite dans la matérialité de l’écriture et de l’inspiration. Extrêmement bien préparés, les étudiants avaient...