Presque un péché qu’il n’y soit pas déjà entré. À Bagnes, l’une des grandes communes laitières du canton, le raclette peut-être plus qu’ailleurs est une religion. Le musée du Châble a fait acte de contrition et consacre ses murs pendant quasiment un an à l’iconique fromage au lait cru valaisan, AOP depuis 2007.
Scénarisée par Claire Pattaroni, l’exposition «LE Raclette» – le masculin fait explicitement référence à la gomme et non au seul plat culte – propose aux visiteurs un voyage au cœur de la meule, décortiquant son processus de fabrication mais interrogeant aussi l’imaginaire qu’elle véhicule.
Sa commissaire, l’anthropologue Mélanie Hugon-Duc, s’est entourée d’une douzaine de chercheurs – archéologue, historien, ethnologue, ethnobiologiste, géographe ou encore spécialiste du marketing – qui passent à la loupe le raclette, de ses déclinaisons antiques à ses occurrences sur les réseaux sociaux à coups de hashtags bien sentis, en passant par les étapes de...