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25 ans du Verbier Festival: les chiffres clé d'une manifestation classique qui compte

Le Verbier Festival démarre ce jeudi. Trois semaines de concerts pour une édition anniversaire qui veut marquer l’histoire d’un des plus grands événements classique du Vieux-Continent.

17 juil. 2018, 18:42
Le Verbier Festival aime prendre l'air avec des concerts sur l'alpe qui ont fait sa réputation.

Du 19 juillet au 5 août, le Verbier Festival célèbre son quart de siècle et gâte son public avec une programmation étincelante. La soirée de gala le 25 juillet se jouera à guichets fermés. Martha Argerich, Evgeny Kissin, Maxim Vengerov, Mischa Maisky, Vadim Repin mais aussi Renaud Capuçon, Daniil Trifonov ou encore Yuja Wang réunis le même soir, ça en jette. Un concert pétillant comme du bon champagne, temps fort d’une édition de tous les superlatifs. En 25 ans, le Verbier Festival s’est imposé comme l’un des plus grands festivals de musique classique d’Europe voire du monde. On prend les mesures de cette taille mannequin en cinq points clés.

1. Un dénicheur de talents

 

Daniel Lozakovich, prodige du violon révélé au Verbier Festival.© Aline Paley
 

Pretty Yende, Daniel Lozakovich, George Li. Trois jeunes artistes mis sur orbite par le Verbier Festival. Très courtisés, la cantatrice, le violoniste et le pianiste se produisent aujourd’hui sur les plus grandes scènes. Tous les trois seront du concert d’ouverture jeudi. Une grande fierté pour le directeur et fondateur Martin Engstroem qui s’est donné pour mission de dénicher les joyaux de demain. Via notamment l’Academy qui accueille cette année 56 musiciens de 26 pays dans des master-classes donnés par de grands pédagogues. "Verbier, c’est le mélange entre la jeunesse et les grands maîtres, c’est cette alchimie qu’on s’évertue à recréer chaque année."

A lire aussi : Un quart de siècle pour le Verbier Festival: l'interview de Martin Engstroem

2. Un public suisse et étranger mais peu de locaux

 

 

45'000 mélomanes ont fait le pélerinage de Verbier l’an dernier. Cette édition anniversaire au riche plateau artistique devrait attirer davantage de curieux avec 59 concerts à l’agenda. Le public vient essentiellement de Suisse (60%), les étrangers issus de tous les continents – Europe, Asie, Amérique – représentant le 40% restant. En 2018, 2000 billets ont été écoulés aux Bagnards qui bénéficient d’un tarif préférentiel. L’affluence record date de 2013. Le taux de remplissage moyen de toutes les éditions ascende les 70%. Le festival off attire à lui seul 15'000 festivaliers. Etoffé cette année, le programme ambitionne de séduire un nouveau public, plus jeune.

3. Un coquet budget de 10 millions de francs

Avec un budget de 10,2 millions de francs – 3,5 millions issus de la billetterie, 2,4 millions de subventions et 4,3 millions de sponsoring et mécénat – le Verbier Festival régate au niveau mondial, talonnant son pendant américain d’Aspen (14 millions). S’il est encore loin de celui de Lucerne et de ses 25 millions, il n’a pas vraiment de concurrent dans le canton. Le Sion Festival, autre manifestation classique de l’été, c’est 1 million de francs de budget et un peu plus de 5000 spectateurs, pour la moitié issus du bassin sédunois. Mais le classique ne concurrence pas les grands open air du pays. Leader en Suisse, le Paléo Festival de Nyon draine à lui seul chaque été 230'000 festivaliers !

4. Des retombées pour tout le canton

Le poids économique de la culture... Une question largement débattue. A Verbier, les retombées économiques du festival ont été précisément calculées: 30 à 35 millions de francs, les chiffres publiés par le cabinet de conseil McKinsey & CO en avril 2014. Dont 23 millions qui sont revenus à la commune de Bagnes et au canton du Valais. Ainsi, pour 1 franc de subvention, ce sont 10 francs qui ont ensuite été générés. La manifestation classique fait vivre aussi la station bagnarde durant l’été, générant plus de la moitié des nuitées en cette saison normalement plus morne que l’hiver, soit quelque 20'000 unités. Et les luxueux chalets d’ouvrir à la musique leurs volets habituellement clos.

A lire aussi : Les fructueuses retombées de la musique classique

 

5. Une toiture high tech pour faire la nique aux orages

En forme de treillis, la nouvelle toiture de la salle des Combins attend les orages de pied ferme. © Thomas Lizé

 

C’est une tradition bien ancrée. L’ouverture du Verbier Festival se fait généralement sous la pluie. Cette année, pour conjurer le sort, le lancement a été avancé d’un jour. Mais pas question de ne s’en remettre qu’aux bonnes grâces des cieux. Pour parer aux facétieuses intempéries, la commune de Bagnes, propriétaire de la salle des Combins, a investi 150'000 francs dans une toiture dernier cri. Un prototype mis au point en partenariat avec l’EPFL et testé en première mondiale à Verbier. Conçue par la société spécialisée Prona, cette toile en résine micro-perforée qui ressemble à un treillis devrait faciliter l’écoulement de l’eau en cas d’orage. De quoi réduire les nuisances sonores de quelque 16 décibels. Non négligeable pour les oreilles des mélomanes dans l’attente d’une vraie salle en dur.

 

 

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