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Selon Exit, deux Alémaniques sur trois ont déjà pensé à recourir au suicide assisté

A 50 ans, près de deux Suisses allemands sur trois ont déjà pensé recourir un jour au suicide assisté. Ce chiffre a été dévoilé ce mardi par Exit Suisse alémanique, à l'occasion d'une conférence de presse.

20 sept. 2016, 16:12
L'aide au suicide n'est définitivement plus un tabou en Suisse. En particulier outre-Sarine.

La majorité des Alémaniques souhaite que leur médecin traitant les accompagne lors d'une procédure de suicide assisté. Et 63% des 50 ans et plus ont déjà songé à recourir à l'euthanasie en fin de vie.

Exit Suisse alémanique a présenté mardi un sondage sur les attentes de la population du troisième âge par rapport aux médecins traitants en matière d'aide au suicide.

Moins de la moitié des sondés veulent savoir de leur médecin de famille ce qui pourrait les attendre en fin de vie, cependant environ trois quarts souhaitent être informés à temps du droit de disposer de l'aide au suicide.

La majorité aimerait être, en fin de vie, accompagnée étroitement par son médecin. Ainsi, deux tiers attendent de ce dernier qu'il prépare les documents nécessaires à une telle procédure.

Du côté de l'association romande, ces résultats "ne surprennent pas du tout", déclare à l'ats Dr. Jérôme Sobel, président d'Exit Suisse romande. Au début des années 2000, une étude similaire avait été menée en Suisse romande et laissait déjà apparaître cette tendance, explique-t-il.

La participation des médecins traitants à une procédure de suicide assisté est souhaitée, c'est un fait. Pour le spécialiste, il s'agit d'un "bon procédé" que l'association romande s'efforce d'appliquer. "Nous essayons d'inclure au mieux les médecins de famille".

Pas de tabous

Les personnes interrogées attendent par ailleurs du corps médical qu'il leur fournisse des informations impartiales et détaillées sur toutes les décisions importantes du traitement.

Au vu des résultats du questionnaire, il est nécessaire que les médecins abordent le thème sans tabou avec leurs patients, a déclaré Marion Schafroth, vice-présidente d'Exit Suisse alémanique devant les médias à Zurich.

Elle a par ailleurs appelé plusieurs organisations de médecins, dont la commission centrale d'éthique de l'Académie suisse des sciences médicales (ASSM), à considérer l'assistance au suicide ou la prescription d'un euthanasiant comme une "activité médicale volontaire".

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