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Santé: un foie malade affecte le cerveau en deux semaines

Une maladie du foie a des conséquences très rapides sur le cerveau. En deux semaines, on observe des perturbations moléculaires au niveau cérébral, alors qu'aucun symptôme physique n'est visible.

19 août 2019, 12:36
Les recherches ont été menées sur des rats, sur lesquels le cerveau a été altéré dès la deuxième semaine de la maladie du foie.

Des chercheurs de différents établissements romands se sont penchés sur les répercussions sur le cerveau d’une maladie chronique du foie. Ils ont remarqué que les changements moléculaires sur le cerveau apparaissaient plus rapidement que prévu.

Un dysfonctionnement du foie provoque en deux semaines des perturbations moléculaires cérébrales, alors même qu’aucun symptôme physique n’est apparent, expliquent lundi dans un communiqué les scientifiques à l’origine de cette étude, issus des Universités de Genève (UNIGE) et Lausanne (UNIL), des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) et Lausanne (CHUV) ainsi que du Centre d’imagerie biomédicale de l’EPFL (CIBM).

Les recherches ont été menées sur des rats, sur lesquels le cerveau a été altéré dès la deuxième semaine de la maladie du foie. «Sur la base d’études antérieures, nous pensions qu’il fallait attendre environ six semaines pour voir un impact, soit le début de la dégradation de l’état de santé de l’animal», relève Cristina Cudalbu, l’une des responsables des recherches, citée dans le communiqué.

Deux nouvelles molécules

Ce résultat suggère qu’une analyse du cerveau par spectroscopie à haute résolution (SRM) permettrait de détecter les manifestations neurologiques d’une maladie chronique du foie. Et ceci bien avant l’apparition des premiers symptômes (jaunisse, malnutrition ou encore eau dans le ventre).

Les scientifiques ont aussi décelé deux nouvelles molécules liées au dérèglement du cerveau en raison d’une maladie du foie (encéphalopathie hépatique). Outre un excès d’ammonium – déjà connu dans ce genre de situation -, le taux de deux autres molécules baisse soudainement: la vitamine C et la créatine.

Du coup, les chercheurs se demandent «s’il serait possible de protéger le cerveau d’une telle détérioration, ou du moins d’en diminuer les atteintes, en compensant le manque de créatine et de vitamine C par des supplémentations ou par l’utilisation de probiotiques.»

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