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Santé: selon un sondage d'Unia, la moitié du personnel soignant veut quitter son travail

Épuisement, surcharge de travail, flexibilité, sous-effectifs, salaires trop bas... le personnel soignant suisse n'en peut plus. Selon un sondage du syndicat Unia, un employé sur deux veut changer de métier.

15 févr. 2019, 12:18
Le personnel soignant tire la sonnette d'alarme: leurs conditions de travail se dégradent continuellement.

Près de la moitié du personnel soignant veut quitter son travail. Les employés souffrent du manque de personnel et de la pression constante des économies, selon un sondage réalisé par le syndicat Unia. Ces résultats sont alarmants.

Les jeunes surtout, qui ne travaillent que depuis quelques années dans ce domaine, ne voient pas d'avenir dans leur secteur. Les conditions de travail posent problème.

Selon Unia, 86% des employés se sentent régulièrement fatigués et épuisés; 72% subissent même des troubles physiques. Leurs horaires étant annualisés, les employeurs exigent du personnel soignant une grande flexibilité et la charge de travail n'est pas répartie de manière équitable. Cela ne laisse pas beaucoup d'espace pour les loisirs, estiment deux tiers des personnes interrogées.

Plus humain

La plupart des soignants ont choisi ce métier pour aider les autres. Mais la qualité de leur travail souffre du manque de personnel, souligne vendredi le syndicat.

Au nom de la rentabilité, on rationalise, on comprime les coûts, on coupe dans les budgets.
Yvonne Peist-Gaillet, Unia

"Au nom de la rentabilité, on rationalise, on comprime les coûts, on coupe dans les budgets, tout en fermant les yeux sur les effets désastreux sur les conditions de travail et sur la qualité des soins et de l'accompagnement", a souligné Yvonne Peist-Gaillet d'Unia. Il est temps d'intervenir et que "les soins deviennent à nouveau plus humains", a écrit une assistante en soin en répondant au sondage.

«On ne peut pas en vivre»

De plus, le salaire n'est pas approprié, estiment 79% des sondés. "On ne peut pas en vivre", répondent les assistants et les auxiliaires. Les bas salaires sont symptomatiques pour ce métier "féminin".

Dans l'inconscient collectif, c'est le rôle de la femme d'assumer les soins. Elles continueront à faire leur travail malgré la pression et les salaires inappropriés, ajoute Mme Peist-Gaillet.

Apaiser la situation

Le syndicat Unia exige un dialogue équitable entre les employeurs et les employés afin de ne pas exacerber encore plus la situation. Il demande des plans de travail raisonnables et l'abolition des horaires annualisés. Les salaires doivent être adaptés. Et plus de personnel soignant doit être engagé.

Le sondage a été réalisé du 15 octobre au 31 janvier. 2935 personnes ont été interrogées.

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