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Santé: les génériques toujours deux fois plus chers en Suisse qu'à l'étranger

Les génériques sont toujours deux fois plus chers en Suisse qu'à l'étranger selon Interpharma et Santésuisse. Les médicaments protégés par un brevet sont quant à eux 7% plus cher.

16 avr. 2019, 13:28
Le niveau des prix des médicaments protégés par un brevet est, lui, de 7% supérieur. (illustration)

Les médicaments génériques restent en moyenne deux fois plus chers en Suisse qu'à l'étranger, annoncent mardi Interpharma et santésuisse. Le niveau des prix des médicaments protégés par un brevet est, lui, de 7% supérieur.

Lors de la dernière comparaison des prix, en mai 2018, les médicaments protégés par un brevet étaient encore 9% plus chers que dans les neuf pays européens de comparaison. Selon interpharma et santésuisse, la diminution des prix est due à l'évolution du taux de change et aux contrôles réguliers effectués par l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).

René Buholzer, directeur d'Interpharma, explique qu'en raison du réexamen systématique des prix il n'y a plus de grande différence de prix des médicaments protégés par un brevet. "L'industrie pharmaceutique apporte ainsi une contribution importante à la maîtrise des coûts de la santé", ajoute-t-il.

 

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Quant aux produits originaux tombés dans le domaine public, ils étaient en février dernier 14% plus chers en Suisse que dans les pays européens de référence que sont l'Allemagne, l'Autriche, la Balgique, le Danemark, la Finlande, la France, la Grande-Bretagne, les Pays-Bas et la Suède.

"S'agissant des génériques, la différence de prix est de 48%", précisent l'association faîtière de l'assurance-maladie et l'association de branche de l'industrie pharmaceutique dans leur dixième comparaison des prix des médicaments. Les prix suisses sont encore les plus élevés de tous les pays de comparaison.

Des millions d'économies

Selon Verena Nold, directrice de santésuisse, des économies nettement plus importantes seraient possibles pour les génériques: "Etant donné que la part de 23% de génériques est faible et que les prix sont le double de ce qu'ils sont à l'étranger nous pourrions économiser des centaines de millions de francs sans porter aucunement atteinte à la qualité".

Pour favoriser les génériques, Verena Nold propose, entre autres mesures, de prescrire un générique meilleur marché au lieu d'un produit de marque. La directrice de santésuisse conseille par ailleurs d'autoriser rapidement les génériques, en levant les barrières à leur autorisation.

Les économies doivent, selon Verena Nold, être poursuivies également pour les autres médicaments: "La différence de prix de 7% reste sensible également pour les médicaments protégés par un brevet".

Elle considère, de manière générale, que des économies substantielles s'élevant à 830 millions de francs sont possibles avec des mesures simples. L'examen annuel des critères d'admission permettrait par exemple d'économiser 100 millions de francs pour les médicaments protégés ou non par un brevet.

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