La Confédération a adapté ses recommandations en matière de vaccination contre le zona. Elle la recommande désormais aux personnes âgées de 65 à 79 ans ainsi qu'à celles de 50 à 79 ans qui vont subir un traitement immunosuppresseur dans un futur proche. La question du remboursement n'est pas encore réglée.
En 2010, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) et la Commission fédérale pour les vaccinations (CFV) avaient renoncé à recommander ce vaccin. Des données insuffisantes sur l'efficacité à long terme ainsi qu'un besoin limité pour la santé publique avaient notamment motivé leur décision.
Depuis, plusieurs états, dont l'Australie, la France, l'Autriche, la Suède, les Etats-Unis et l'Angleterre, ont inclus la vaccination contre le zona dans leurs plans vaccinaux. C'est l'un des arguments que met l'OFSP en avant pour justifier son changement de position.
21'400 consultations
De plus, des données sur l'efficacité à long terme ont été publiées. De nouvelles études montrent également "des résultats plus favorables", écrit lundi l'Office dans son Bulletin.
La CFV a identifié deux groupes cibles susceptibles de bénéficier de cette vaccination et a élaboré en conséquence des recommandations de vaccination, poursuit-il. L'année dernière en Suisse, 21'400 consultations étaient dues au zona. Un peu plus de la moitié touchait des malades de plus de 65 ans.
Risque de cécité
La question du remboursement du vaccin par l'assurance-maladie de base pour les groupes concernés n'est pas encore réglée. Le Département fédéral de l'intérieur (DFI) est en train de l'examiner, explique l'OFSP.
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Le zona est dû à la réactivation du virus varicelle-zona (VVZ). En Suisse, la varicelle est contractée dans la plupart des cas durant l'enfance. Jusqu'à 40 ans, plus de 99% des adultes ont eu un contact avec le virus. Toutes les personnes qui ont eu la varicelle peuvent potentiellement développer un zona.
Il se manifeste sous forme d'éruption cutanée douloureuse. Selon la localisation, les complications de la maladie peuvent être graves. Cela peut aller jusqu'à un risque de cécité en cas d'infection oculaire si aucun traitement n'est entrepris.