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Santé: des pesticides interdits et potentiellement dangereux présents dans l’urine des Suisses

Selon une étude alémanique, des pesticides interdits et potentiellement dangereux ont été retrouvés dans l’urine de 30 volontaires suisses. Les experts ignorent cependant quelles sont les conséquences de ces cocktails.

20 mai 2020, 11:58
Plusieurs résidus de pesticides ont été découverts chez tous les participants. (illustration)

Même si l’on fait particulièrement attention à notre alimentation, les substances présentes dans notre urine ne sont pas des plus réjouissantes si l’on en croit une enquête menée par le magazine alémanique Gesundheitstipp. Citée par le 20 Minuten, l’étude, qui a porté sur un échantillon de 30 Suisses, montre que plusieurs résidus de pesticides se trouvent dans l’urine de tous les participants.

Plus inquiétant encore: certains d’entre eux sont interdits ou bientôt interdits en Suisse et/ou potentiellement dangereux, comme le glyphosate, le chlorpyrifos ou le naphtalène. Les urines ont été testées pour 60 substances et chaque participant présentait des résidus d’au moins cinq produits phytosanitaires.

Chez une Argovienne de 31 ans, des traces de pas moins de 17 produits différents ont été décelées. Chez un enfant de 3 ans, du canton de Zurich, onze pesticides ont été recensés.

 

 

Selon l’étude, cela ne concerne pas uniquement les Suisses qui mangent de manière conventionnelle. Treize des volontaires ont mangé principalement des aliments bio durant la semaine précédant le test. «Même en suivant un régime biologique, on ne peut pas éviter les substances toxiques», explique le biologiste Caspar Bijleveld. 

 

 

Les experts estiment qu’il n’y a probablement pas de danger direct pour la santé des sujets testés, puisqu’il ne s’agit que de résidus. Mais ils ignorent si le mélange de toutes ces traces de substances représente ou non un risque. «Le problème réside dans l’effet cocktail. On ne sait pas si ces substances présentes dans le corps se renforcent lorsqu’elles interagissent. Nous n’avons aucune idée des conséquences à long terme.»

Selon Michel Arand de l’Institut de pharmacologie et de toxicologie de l’Université de Zurich, il n’y a pas de quoi s’alarmer. «Avec les méthodes analytiques d’aujourd’hui, on peut encore trouver des traces de pesticides dans la neige même au sommet du Säntis. Mais cela ne signifie pas qu’elles sont réellement nocives pour l’organisme humain.»

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