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Santé: des chercheurs de l’EPFL développent une méthode de rééducation non invasive pour paraplégiques

Des scientifiques de l’EPFL et des chercheurs brésiliens ont développé une méthode de rééducation non invasive pour paraplégiques. Le système a été testé sur deux patients. À la fin de l’évaluation, ils étaient capables de se déplacer de manière autonome.

20 mai 2019, 12:12
Le système a été testé sur deux patients, qui ont présenté une amélioration de leur motricité.

Des chercheurs brésiliens, en collaboration avec l’EPFL, ont mis au point une nouvelle méthode de rééducation non invasive pour les personnes atteintes de paraplégie. Le système a été testé sur deux patients, qui ont présenté une amélioration de leur motricité.

Des équipes de l’Alberto Santos Dumont Association for Research Support (AASDAP) au Brésil et de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) ont mis au point cet outil inédit. Les patients utilisent leur propre activité cérébrale pour contrôler l’envoi de pulsions électriques à un total de seize muscles dans leurs jambes.

Aidés d’un déambulateur et d’un harnais de soutien, ils peuvent réapprendre à marcher, se remuscler et améliorer leur motricité. Les utilisateurs reçoivent en outre un feedback vibro-tactile sur leurs bras, qui leur donne des indications sur la position de leurs membres dans l’espace. Ils peuvent ainsi se mouvoir sans avoir à regarder leurs jambes constamment.

 

 

Le système a été testé sur deux patients. À la fin de l’évaluation, ils étaient capables non seulement de se déplacer avec un degré d’autonomie significatif, mais chez l’un d’entre eux, une récupération motrice importante a été relevée, a indiqué lundi l’EPFL dans un communiqué.

Stimuler les jambes

Lors des exercices, le patient porte un casque d’électrodes, qui détecte son activité cérébrale et ses intentions de mouvement. Sur ses jambes se trouvent seize électrodes (huit sur chaque jambe), chargées de stimuler les muscles impliqués dans le processus de marche.

Après un entraînement préalable, le porteur du casque peut ainsi, grâce à son activité cérébrale, commander l’envoi d’impulsions électriques aux muscles de ses membres inférieurs.

«Nous décodons les images motrices des patients grâce à une interface cerveau-machine non-invasive», explique Solaiman Shokur, chercheur à l’AASDAP. «Les patients avaient pour instruction d’imaginer bouger alternativement leur jambe gauche ou droite. Notre système utilise ce signal pour stimuler le membre correspondant», ajoute le spécialiste.

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