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Médecine: 29 erreurs médicales reconnues en 2015

Sur 67 expertises demandées, la Fédération des médecins suisses a reconnu 29 cas d'erreurs médicales, commises soit en hôpital ou en cabinet privé.

01 juin 2016, 12:03
Les erreurs médicales sont répertoriées dans un catalogue qui en comprend 300 (illustration).

En 2015, le Bureau d'expertises extrajudiciaires de la Fédération des médecins suisses (FMH) a relevé 29 cas présentant des fautes de diagnostic ou de traitement sur un total de 67 expertises. Aucune erreur n'a été constatée dans les 38 autres cas.

Comme les années précédentes, 60% des cas concernaient des traitements prodigués en milieu hospitalier ou de manière conjointe par un hôpital et un cabinet privé. Les 40% restants portaient sur des soins fournis exclusivement dans des cabinets privés, indique le bulletin de la FMH mercredi.

Le patient peut déposer une demande d'expertise auprès du Bureau en question, lorsqu'il soupçonne son médecin d'avoir commis une faute de diagnostic ou de traitement et que sa santé a été considérablement atteinte. Des documents médicaux doivent en attester. Le Bureau d'expertises intervient aussi lorsque aucun accord n'est trouvé avec l'assureur du médecin ou de l'hôpital.

L'an dernier, le taux de fautes reconnues s'est élevé à 43,3%, contre 44,2% en 2014. Ce pourcentage est relativement stable depuis 2006: il oscille entre environ 35% et 50%.

Au nombre de 300, la majorité des erreurs ont été constatées en chirurgie, d'après un tableau de résultats par spécialité entre 1982 et 2015. Suit la chirurgie orthopédique, qui concerne 270 cas. La gynécologie et l'obstétrique ont, elles, été impliquées dans 178 cas.

Longue procédure

Lorsqu'une erreur est avérée, l'organe doit encore déterminer si celle-ci est à l'origine du dommage de santé évoqué par le patient. Ce dernier n'a droit à un dédommagement que si ce lien de causalité est établi. La procédure dure au total environ 14 à 18 mois à partir du dépôt de la demande.

La FMH précise que ces chiffres reflètent uniquement l'activité de son Bureau d'expertises. En raison du faible nombre de données et du manque de valeurs comparatives, ils ne sont donc que peu représentatifs de la situation générale en Suisse.

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