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Invalidité: le nombre de rentes AI est en baisse, les contrôles permettraient d'économiser jusqu'à 170 millions

La chasse aux abus dans les rentes de l'assurance invalidité porte ses fruits. Les nouvelles rentes et les renouvellements sont à la baisse. La nouvelle loi, combattue par un référendum, pourrait permettre d'économiser jusqu'à 170 millions.

14 mai 2018, 10:54
En renforçant la surveillance des bénéficiaires, l'OFAS estime pouvoir économiser jusqu'à 170 millions de francs (illustration).

Le nombre de rentes d'assurance d'invalidité (AI) a diminué de 1% en 2017 pour atteindre 217'200. Celles nouvellement octroyées sont restées stables (14'700 contre 14'100 un an plus tôt). Les contrôles devraient permettre d'économiser 170 millions.

Concernant les rentes en cours, on est loin du record de janvier 2006 (257'500). Idem concernant celles nouvellement octroyées: en 2003, on en comptabilisait encore 28'200, selon les chiffres publiés lundi par l'Office fédéral des assurances sociales (OFAS).

Alors que le nombre de nouvelles rentes a diminué de moitié entre 2003 et 2012, les mesures visant la réadaptation professionnelle ont nettement augmenté depuis 2008. En 2017, 40'800 personnes en ont profité.

Contrôles

L'an dernier, l’AI a par ailleurs bouclé 2130 enquêtes ouvertes pour soupçon d’abus. Dans 630 cas, l’assurance a réduit ou supprimé la rente en cours ou renoncé à octroyer une. Selon l'OFAS, l'AI pourrait faire des économies totales de l’ordre de 178 millions de francs, pour des coûts d’environ 8 millions de francs.

Des contrôles plus poussés pourraient être menés à l'avenir. La nouvelle législation, qui est toutefois combattue par référendum, permettrait aux assurances sociales d'engager des détectives, en cas de soupçon, pour débusquer d'éventuels abus.

Outre les enregistrements visuels et sonores, le projet permet des techniques de localisation de l'assuré, comme les traceurs GPS fixés sur une voiture. A la différence des enregistrements, l'autorisation d'un juge sera nécessaire dans ces cas.

La surveillance ne sera pas limitée à l'espace public, comme les rues ou les parcs. Elle pourra aussi être effectuée dans l'espace privé, soit dans des lieux visibles depuis un endroit librement accessible, comme par exemple un balcon.

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