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Epilepsie: les 70'000 malades de Suisse demandent à Berne de créer une réserve de médicaments

En mai dernier, un médicament contre l'épilepsie largement prescrit en Suisse n'était plus disponible. Cette pénurie fait peur aux 70'000 personnes atteintes dans notre pays. Elles demandent que la Confédération crée des réserves.

08 août 2019, 15:23
Un simple changement dans la composition d'un médicament peut avoir des conséquences importantes sur la vie d'un patient (illustration).

Les crises d’épilepsie sont souvent dramatiques et ont des répercussions importantes sur la qualité de vie des intéressés. Elles pourraient se multiplier en raison de pénuries de médicaments et de la pression sur les coûts, avertit la Ligue suisse contre l’épilepsie.

Plus de 70'000 personnes en Suisse souffrent d'épilepsie. Grâce aux médicaments, les deux tiers peuvent vivre sans crises pendant des années. Mais en mai dernier, l’indisponibilité d’un médicament important a suscité une forte inquiétude.

Changer de médicament? Dangereux

Tout changement de médication, y compris avec le même principe actif, augmente en effet le risque d’une nouvelle crise épileptique, même après des années sans crises, indique la Ligue jeudi dans un communiqué. Or les personnes concernées peuvent se blesser, elles ne sont plus autorisées à conduire, beaucoup ont des difficultés professionnelles ou scolaires.

 

 

La Ligue a donc demandé à l’Office fédéral pour l’approvisionnement économique du pays d’inscrire tous les antiépileptiques sur sa Liste des principes actifs avec obligation de notifier et de constituer des réserves stratégiques. Elle recommande aussi aux personnes atteintes d’épilepsie de se constituer des réserves pour au moins un mois.

Moins chers mais pas adaptés

Mais les pénuries ne sont pas les seules à poser problème. Un autre aspect découle de la pression économique visant un passage à une préparation moins chère. Là aussi, le changement de médication accroît le risque de crise, même si le principe actif et le dosage du nouveau comprimé sont identiques.

En fonction des fabricants, les médicaments peuvent en effet contenir d’autres liants, colorants ou enrobages. Chaque franc ainsi économisé augmente les risques de nouvelles crises, lesquelles reviennent significativement plus cher, conclut la Ligue.

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