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Boissons alcoolisées: un prix plus élevé dissuaderait les jeunes

Selon une étude d'Addiction Suisse, les jeunes consommeraient moins d'alcool s'ils devaient payer plus.

18 juin 2015, 12:35
Le consommateur a l'embarras du choix. Il est d'autant plus important pour lui de savoir se fixer des limites.

Une augmentation du prix des boissons alcoolisées permettrait de réduire considérablement la consommation chez les jeunes, selon une nouvelle étude d'Addiction Suisse. Celle-ci fustige l'attitude du Conseil national, accusé de faire l'impasse sur cette solution.

A la suite de la hausse du franc par rapport à l'euro, le prix des bières d'importation a continué de chuter, observe Addiction Suisse jeudi dans un communiqué. Les canettes d'un demi-litre les moins chères ne coûtent désormais plus que 45 centimes.

Un prix sur lequel les brasseurs suisses devront bien s'aligner, selon l'institut de prévention de l'alcoolisme. Actuellement, les Suisses payent en moyenne 2 francs le demi-litre.

Près de 20% des personnes interrogées dans le cadre de l'étude achèteraient moins de bière si le demi-litre était vendu à 70 centimes. Si le prix minimal était de 1,50 franc, la proportion de ceux qui boiraient moins serait de 53% et même de 64% pour les adolescents et les jeunes adultes.

Au moins une "cuite" par mois

Des mesures comme une hausse des prix sont déterminantes, souligne Addiction suisse, car les personnes buvant de grandes quantités dès leur jeunesse sont exposées à un risque nettement plus élevé de devenir dépendantes à l'alcool à l'âge adulte. Aujourd'hui, près de 30% des 15 à 19 ans s'enivrent au moins une fois par mois, essentiellement à la bière ou aux spiritueux.

Le Conseil national s'est opposé, il y a deux semaines, à une interdiction nocturne de la vente d'alcool. Il a en revanche apporté son soutien à l'eau-de-vie, en accordant un rabais fiscal de 30% aux petits producteurs dont la production annuelle n'excède pas 1000 lites. Le Conseil des Etats doit encore se prononcer.

L'étude d'Addiction suisse a été menée en 2014 auprès de 2850 personnes interrogées par téléphone.

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