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Parcours de combattantes dans l'Amérique profonde

Dans «Never Rarely Sometimes Always», la réalisatrice Eliza Hittman suit deux jeunes femmes aux prises avec l’Amérique puritaine dans un film remarquable de sobriété.

06 oct. 2020, 21:00

Autumn est bien décidée à interrompre sa grossesse non désirée…

Réalisatrice et scénariste indépendante formée au California Institute of the Arts, la New-yorkaise Eliza Hittman a débuté une carrière prometteuse en présentant tous ses films au Festival de Sundance, à commencer par «It Felt Like Love» (2013), consacré à l’éveil à la sexualité d’une jeune femme. Après «Beach Rats» (2017), l’histoire d’un adolescent qui entretient secrètement des relations homosexuelles, la cinéaste signe son troisième long-métrage, intitulé «Never Rarely Sometimes Always», pour lequel elle a reçu le Grand Prix du Jury à Berlin.

Ado taiseuse

Adolescente taiseuse et résignée de 17 ans, Autumn (Sidney Flanigan, stupéfiante de naturel) vit en Pennsylvanie. Dans ce coin de pays qui semble tout droit sorti des années 1980 (le premier smartphone n’apparaît qu’après trente minutes de film), on n’avorte pas sans consentement parental.

Enceinte et bien décidée à interrompre sa grossesse non désirée, elle s’enfuit, escortée par sa cousine Skylar (formidable Talia Ryder), sans qu’un...

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