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Musée Tinguely à Bâle: «Amuse-bouche. Le goût de l’art», une expo à déguster

Une exposition collective savoureuse invite les visiteurs à solliciter leur sens du goût au musée Tinguely à Bâle. Côté animations, des événements culinaires viendront notamment se greffer sur

18 févr. 2020, 14:45
Les visiteurs sont invités à déguster les pains d'épice qui composent l'installation monumentale "Goosebump" de l'artiste australienne Elizabeth Willing.

Le musée Tinguely à Bâle présente une exposition collective consacrée au sens gustatif dans l’art. «Amuse-bouche. Le goût de l’art» rassemble des oeuvres d’une quarantaine d’artistes internationaux, du baroque jusqu’à l’époque contemporaine.

L’exposition, visible depuis mardi jusqu’au 17 mai, rompt avec la pratique muséale habituelle qui sollicite avant tout la vue du public. Elle propose une série de rencontres en histoire de l’art et en phénoménologie autour du sens du goût, a indiqué mardi le musée Tinguely.

Toute une série de visites interactives sont au programme. Les visiteurs peuvent se joindre à des expériences participatives où il est possible de goûter à certains travaux. C’est la troisième exposition du cycle consacré aux cinq sens à travers les arts après «Belle haleine» en 2015 et «Prière de toucher» en 2016.

Sucré, salé, acide, amer et umami

«Amuse-bouche» emmène le visiteur sur un parcours balisé par les saveurs courantes que nous percevons grâce à nos récepteurs gustatifs: sucré, salé, acide, amer et umami. Cette dernière saveur, découverte en 1908 par le Japonais Kikunae Ikeda, peut se définir en français comme «savoureux épicé» et «goûteux».

«Bon appétit, Marcel!» de Meret Oppenheim figure parmi les oeuvres présentées dans l’exposition. Chris Puttere/ProLitteris

 

Dans l’exposition, on peut voir des représentations allégoriques du sens du goût remontant à l’époque baroque, des oeuvres d’artistes appartenant à l’avant-garde du début du XXe siècle ainsi que des pièces des années 1960 et 1970. Mais «Amuse-bouche» met avant tout l’accent sur des images, des photographies, des sculptures, des vidéos et des installations des trente dernières années.

Parmi les artistes exposés figurent notamment Joseph Beuys, Marcel Duchamp, Meret Oppenheim, Fischli/Weiss, Daniel Spoerri, Andy Warhol, Damien Hirst, Dieter Roth, Cindy Sherman ou encore le Jurassien Rémy Zaugg.

Beurre et saucisses

Des événements sont aussi prévus, comme «les dimanches en famille» qui propose le 22 mars une journée «faire son beurre» en lui donnant une couleur et un goût particuliers. Le 19 avril, le chef étoilé de l’Entlebuch Stefan Wiesner organise dans le parc du musée «une journée saucisse» appelée «Saucisse-sorcier-Klamauk-feu», une performance avec un programme gastronomique en hommage à Jean Tinguely.

Le 21 mars, le musée organise une nouvelle édition de la «Fête du printemps» présentée pour la première fois en 1969 par Meret Oppenheim. Le chocolatier Fabian Rimann, l’analyste sensoriel Patrick Zbinden et l’actrice Sibylle Mumenthaler guideront les visiteurs dans l’univers «gustatif fondant» de Meret Oppenheim.

«Goûter des oeuvres»

Certains jours, il est possible de «goûter des oeuvres», comme les plantes comestibles du projet «Hortus Deliciarum», une installation performative de l’artiste portugaise Marisa Benjamim, ou les essences végétales du projet «Tastescape» de la Suissesse Claudia Vogel.

Parmi les dégustations d’oeuvres figurent aussi les pains d’épice de «Goosebump», une oeuvre monumentale de l’artiste australienne Elizabeth Willing. Les visiteurs sont aussi appelés à boire du jus de choucroute de l’installation «Brine and Punishment» du collectif d’artistes «Slavs and Tatars» dans le cadre d’une étude sur la langue et l’interprétation du mot «fermentation» et de l’expression «tourner au vinaigre».

En savoir plus : Le site du Musée Tinguely

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