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Magazine «Terroirs»: l’alpage de Malève, une affaire de famille

Sur les hauts de Dorénaz à l’Au d’Allesse, les Revaz exploitent l’alpage de Malève depuis plus de trois décennies. Fervents défenseurs de l’AOP, ils récoltent aujourd’hui le fruit de leurs efforts. Reportage sur les lieux à découvrir dans notre magazine «Terroirs» de septembre 2018.

12 sept. 2018, 08:00
Henri, Samuel, Jean-Luc et son épouse Véronique exploitent l’alpage de Malève depuis le milieu des années quatre-vingt.

Dans la famille Revaz, on est fromager de père en fils, en tout cas depuis trois générations. A Dorénaz, il y a Henri, 76 ans, Jean-Luc, 51 ans, et Samuel, 23 ans. Au lieu-dit l’Au d’Allesse à 1954 mètres d’altitude, le trio exploite l’alpage de Malève, épaulé par Véronique, l’épouse de Jean-Luc. Les Revaz transforment en raclette et en sérac les 50000 litres de lait que leur fournissent les quelque 43 vaches laitières dont ils ont la charge entre juin et septembre. Bon an mal an, leur production s’élève à 1000 pièces de raclette du Valais, toutes estampillées du label AOP. «Nous avons adhéré depuis le début à cette démarche. Nous croyons fermement aux débouchés offerts par l’obtention de la certification et accomplissons les efforts nécessaires pour y arriver, même si les contraintes sont importantes. La qualité est à ce prix», argumente Jean-Luc Revaz.

Sur deux sites

Autrefois confié à un consortage, l’alpage de Malève est la propriété de la bourgeoisie de Dorénaz qui le loue à la famille Revaz depuis le milieu des années quatre-vingt. L’exploitation comporte en fait deux sites. «Le premier niveau d’alpage se situe à 1300 mètres à la Cerniaz, où nous sommes en juin et en septembre. En juillet et août, on est à l’Au d’Allesse», souligne Henri Revaz.

La production laitière et la fabrication dans un chaudron en cuivre au feu de bois s’effectuent sur place, à l’instar de l’affinage. «La capacité d’accueil de la cave à l’Au d’Allesse est de l’ordre de 750 meules qui reposent à température constante en attendant leur transfert sur les différents lieux de vente», résume Henri Revaz. 

Cinq étoiles d’or au palmarès 

On l’a dit, chez les Revaz, le maître mot, c’est la qualité. «Nous avons reçu notre premier label AOP en 2013 déjà. Il a fallu adapter nos locaux, les mettre en conformité avec les directives de l’interprofession. Les investissements ont été conséquents pour la bourgeoisie et nous-mêmes, mais nous avons été récompensés de nos efforts et de nos sacrifices. Nous essayons de vivre de ce travail qui est aussi et surtout une passion», nous confie Jean-Luc. La famille Revaz peut aujourd’hui arborer avec une fierté légitime les cinq Etoiles d’or décernées par l’interprofession. «Je pense que ces distinctions sont l’expression de la pertinence de notre démarche. Nous utilisons de bons produits et exploitons notre savoir-faire tout au long de la filière de fabrication», ajoute Jean-Luc.

Et la suite...

Pour Henri, le travail effectué en été à l’alpage offre «un rendement acceptable qui permet de compenser dans une certaine mesure le manque à gagner constaté durant la saison d’hiver». L’avenir de l’alpage de Malève, comment la famille Revaz le perçoit-elle? On se tourne tout naturellement vers Samuel, le petit dernier – si l’on ose l’expression –, qui, de toute évidence, a décidé de suivre les pas de son grand-père et de son père. «On ne peut pas tout révolutionner. Ma volonté est de travailler dans la continuité. Et si ça ne joue pas, il faudra réfléchir à autre chose, se réorienter. Mais pour l’instant, ça va pas trop mal!», confie-t-il. 

 

Infos pratiques: 

Le raclette Malève est en vente à l’alpage dès mi-août et directement à la ferme située en plaine, à Dorénaz (rue principale 20), dès octobre et dans les magasins de la région. Infos aux 079 350 77 08 ou 079 521 67 19. Page Facebook: Ferme Les Barres.

Cet article peut être lu dans son intégralité dans notre supplément «Terroirs» du  jeudi 6 septembre 

 

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