Philippe Geluck n’a pas perdu de temps durant le confinement. L’humoriste belge a repris son crayon pour réaliser un nouvel album du Chat, le 23e, en librairie dès mercredi. Le coronavirus n’y est que rarement esquissé.
A dessein. L’auteur ne voulait pas plomber le moral de lecteurs déjà «submergés d’informations stressantes». «Les gens avaient besoin de s’aérer l’esprit avec des sujets plus légers», explique-t-il. Le coronavirus va encore faire parler de lui, mais qu’on se le dise «Le Chat est parmi nous», un titre qui traduit cette volonté d’offrir un peu d’évasion, 48 pages durant.
Tout en conservant la distance requise avec le Covid, Le Chat reste fidèle à lui-même, émettant l’un ou l’autre avis piquant sur l’alcool au volant, la cigarette, la mort, la religion…
Le matou ne perd rien de sa verve dans ce 23e album, et s’inscrit dans la lignée de ses exploits précédents. Pour mieux durer. «J’espère que ce Covid de malheur va quitter nos vies le plus rapidement possible et que l’album sera encore lu dans de nombreuses années», commente Philippe Geluck.
Des dessins pour dire merci
Si son héros ne s’étend pas longuement sur le sujet, l’auteur lui-même s’est empressé à sa manière de remercier les acteurs de premier plan de cette crise. Il a ainsi envoyé des dizaines de dessins originaux à des caissières, des aides-soignantes, des éboueurs…
«J’avais dans les mains de quoi faire du bien autour de moi et je ne m’en suis pas privé. C’est un devoir citoyen et humain, simplement.» Le Chat devient alors exemplaire comme sur cette affiche réalisée pour le Collège de médecine générale où il rappelle l’importance des principales mesures destinées à endiguer la propagation du virus.
La crise et le confinement ont permis à Philippe Geluck de mettre de l’ordre dans son atelier bruxellois, de peindre et d’écrire. «C’était une période fabuleuse à titre personnel», confie-t-il.