Lauréate du Léopard d’or du Festival de Locarno avec «Das Fraülein» en 2006, la productrice, scénariste et réalisatrice croato-suisse Andrea Štaka revient avec «Mare». Sans conteste, son plus beau film à ce jour, qu’elle a tourné dans les environs directs de l’aéroport de Dubrovnik. Propos d’une cinéaste pour qui le féminisme n’est pas un vain mot.
Comment nait un film d’Andrea Štaka?
Comme souvent chez moi, d’une conjonction d’éléments… En tout premier, l’envie de donner un rôle à Marija Škaričić, une grande actrice croate, que j’avais dirigée en 2005 dans mon premier long-métrage, «Das Fraülein». Aujourd’hui, à plus de quarante ans, Marija est moins demandée, comme c’est étrange!
J’ai écrit le scénario en pensant à elle. Il y a ensuite ce lieu fascinant, juste à côté de l’aéroport de Dubrovnik, une sorte de no man’s land où vit un microcosme de gens qui travaillent à l’aéroport. Ma cousine y habite....