«Seules les bêtes»
Révélé en 2000 grâce au très grinçant «Harry, un ami qui vous veut du bien», le cinéaste français Dominik Moll n’a pas son pareil pour créer le malaise, ainsi que l’ont confirmé ses films suivants, comme «Lemming», «Le moine» ou «Des nouvelles de la planète Mars».
Il reste fidèle à sa réputation d’ironiste existentiel avec «Seules les bêtes», chassé-croisé d’âmes esseulées adapté d’un polar de Colin Niel, dont il nous parle avec gourmandise.
Qu’est-ce qui vous a décidé à porter le roman de Niel à l’écran?
Plusieurs choses! Par exemple, sa manière de traiter la globalisation en reliant un coin déserté des Causses et Abidjan, une métropole de près de cinq millions d’habitants où toute une jeunesse démunie rêve de faire fortune en faisant des cyber-arnaques. Il y a aussi la structure très particulière du roman, où chaque chapitre donne un autre point de vue sur l’intrigue,...