«Profession du père»
Dans les années 1960. Pris au piège de l’amour inconditionnel, Emile (Jules Lefebvre), 10ans, voue une admiration sans borne à son père totalement mythomane (Benoît Poelvoorde) qui, de surcroît, terrorise sa femme (Audrey Dana)… S’emparant du roman autobiographique de Sorj Chalandon, Jean-Pierre Améris signe sans doute avec «Profession du père» son film le plus puissant. Rencontre.
Jean-Pierre Améris, qu’est-ce qui vous a incité à adapter le roman de Chalandon?
C’est un auteur que j’aime particulièrement. La plupart de ses romans racontent des histoires de mystification. Et voilà que dans «Profession du père», il nous donne la clef de cette thématique: son propre père! J’ai été complètement bouleversé par l’histoire de cet enfant qui adore son père comme un héros. Et ce père, que l’on devine délirant, menteur et paranoïaque, va entraîner son fils dans son monde imaginaire. J’ai retrouvé dans cette histoire un écho de ma propre...