«De la cuisine au parlement»
Réalisateur de «Prud’hommes», «Fragments du paradis» ou encore «Insulaire», le Lausannois Stéphane Goël est adepte d’un cinéma du réel qui pose des questions existentielles et politiques. Après avoir rendu hommage à Jacques Dubochet dans «Citoyen Nobel», le voici de retour avec «De la cuisine au parlement», qui restitue la longue marche des femmes vers une égalité qui est loin d’être acquise.
Appenzell Rhodes-Intérieures
En 1971, quand les Suissesses ont obtenu le droit de vote au niveau fédéral, Stéphane Goël était enfant. En revanche, il se souvient bien de 1991, lorsque les femmes ont enfin pu voter en Appenzell Rhodes-Intérieures. «J’habitais à New York et en parlant de la Suisse, je racontais la démocratie idéalisée, mais je devais quand même dire qu’il y avait encore des endroits où les femmes n’avaient pas le droit de vote. Je portais ça comme une honte», déclare le cinéaste.