«Silencio Radio»
Après l’excellent «Muchachas» (2015), sur le travail des employées domestiques «invisibles» au Mexique, la réalisatrice mexicaine Juliana Fanjul a consacré son deuxième long-métrage documentaire à la journaliste Carmen Aristegui, l’une des principales voix d’opposition de son pays. Intitulé «Silencio Radio», ce film poignant et révoltant revient sur des heures très sombres…
«Lorsque Carmen a été renvoyée de la radio publique de manière illégale, les 43 étudiants d’Iguala venaient de disparaître et la société civile a pris conscience de ce qui était en train d’arriver en termes de violences», explique Juliana Fanjul, qui a aussitôt commencé à suivre Carmen Aristegui pour s’opposer à son silence forcé.
Corruption endémique
Partant, la cinéaste dresse dans «Silencio Radio» le portrait d’une femme sans concession: loin de se taire à la suite de son licenciement, Carmen Aristegui ouvre un nouvel espace médiatique sur internet, où elle continue à dénoncer les assassinats de journalistes...