Avec 1,6 % de croissance de son PIB au premier semestre et des perspectives de l’ordre de 5 % pour 2021, le Brésil fait assurément partie des bons élèves en matière d’économie. Un constat d’autant plus paradoxal que le chômage explose (14,7 % de la population active sur les trois premiers mois de cette année), que la situation sanitaire est hors de contrôle et que le comportement erratique du président d’extrême droite Jair Bolsonaro ne devraient pas faire bon ménage avec l’économie.
Or, ce n’est pas tant la réalité que sa perception qui rassure les milieux d’affaires du pays: «La croissance découle de l’atténuation de la pandémie en fin d’année dernière ou, au moins, l’atténuation de sa perception, débute Maryse Farhi, professeur d’économie à l’Université Estadual de Campinas. Après l’effondrement de l’économie au début de la pandémie, il y a eu une reprise de l’activité. Même si elle est...