"Nous demandons à ce que Saint-Gobain vende le spécialiste des mortiers, Weber, à notre entreprise" , explique Paul Haelg, président de Sika. Une dizaine de jours après l'annonce de la prise de contrôle du suisse Sika par le français Saint-Gobain, le conseil d'administration et l'équipe de direction de Sika ne digèrent toujours pas l'opération.
Une main mise par la ruse
Si ce rachat suscite une telle émotion en Suisse, c'est que le champion tricolore (42 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2013) a usé d'une astuce pour mettre la main sur le roi de la chimie de la construction (4,3 milliards de ventes en 2013). Il a racheté à la famille Burkard son holding Schenker Winkler, qui possède 16,1% du capital mais 52,4% des droits de vote de Sika. Tout cela sans lancer une OPA (offre publique d'achat) sur la totalité de la société car le droit suisse ne l'y...