C’est en bordure du grand terminal portuaire de la société Eurogate, aux abords du port de Wilhelmshaven, sur la mer du Nord, que quatre portiques autonomes roulants, c’est-à-dire sans chauffeur, déplacent seuls une petite montagne de conteneurs. «C’est un projet pilote qui nous permet de tester la fiabilité des systèmes», précise-t-on chez Eurogate. Bientôt, les milliers de boîtes métalliques qui transitent par ce terminal seront entièrement manutentionnées par des machines. Le concurrent allemand HHLA possède déjà un terminal entièrement automatisé à Hambourg.
«Des évolutions technologiques, on en a toujours vu. Mais jamais aussi brutales que celles qui arrivent», explique Christian Schadow, responsable de l’économie portuaire à la direction du syndicat des services Verdi: «Eurogate a calculé que l’automatisation et la numérisation allaient toucher près de la moitié des emplois du port, soit 2500 personnes. Nous avons donc vite compris qu’il fallait prendre les choses en main, ensemble, si l’on...